‘’Soyez fidèles à l’Afrique’’, disait un pionnier de l’histoire contemporaine de l’Afrique et également le premier noir pour avoir dirigé l’Unesco, Amadou Mahtar Bow. Cette assertion rappelle aux nations du monde qu’elles doivent être fières de leurs héros.
Le 26 mars 1984 est une date de rappel à Dieu du premier président de la République de Guinée mais aussi – il s’agit d’un personnage qui aura tout donné à la nation guinéenne à travers son dévouement. Mais il est aussi encarté par certains de ses opposants comme ‘’ la dérive d’une icône vénérée’’. Le personnage de feu Ahmed Sékou Touré contient de perplexité et assorti à la fois de l’héroïsme et l’image du potentat. Il s’agit d’autres regards de l’histoire de la Guinée à ne pas oublier sitôt.
Nous sommes le vendredi 26 mars 2021, une date qui rappelle également le jour du décès du premier président de la Guinée, le père de l’indépendance, Ahmed Sékou Touré, mort le 26 mars 1984 à Cleveland (Etats-Unis). Il s’agit de la vie (dans l’oubli) d’un homme qui aura éveillé et émancipé une partie des nations africaines à réclamer leur indépendance. En Guinée, cette date est peu célébrée, ‘’parce que les autorités n’affichent pas la volonté politique pour célébrer l’homme qui a défié le dirigeant français Charles de gaulle en terre guinéenne’’, nous confie un des nostalgiques du PDG. L’absence de cette solennité à son égard fait que de nombreux jeunes guinéens sont d’ailleurs ceux qui ne donnent pas l’importance à l’histoire d’Ahmed Sékou Touré.
Par hasard, un jeune rencontré dans la circulation, on lui pose la question de savoir ‘’qui était Ahmed Sékou Touré’’ ? Répond tout simplement qu’il fut le premier président de la Guinée, et ne dit rien sur la vie et le combat du leader du PDG. Cela peut s’avérer qu’il y aurait tant par exemple d’autres jeunes guinéens qui ne connaissent pas tous les rudiments de l’histoire de l’indépendance de la Guinée. Sékou Touré devient ainsi le ‘’monstrueux rejeton’’ des autorités successives du pays.
Moussa Diabaté, Journaliste