Sur le terrain, les camps politiques s’accusent mutuellement d’avoir fait enrôler les enfants mineurs qui n’ont pas atteint l’âge de voter. Mais l’engouement autour des opérations de révision électorale pose un autre problème : celui notamment du retrait par les électeurs du récépissé qui atteste que le citoyen lambda a été enrôlé. Par endroits, les agents recenseurs sont embêtés par des citoyens, notamment l’afflux autour des opérations de révision de la liste électorale.
A Sangoyah Usine textile, les difficultés sont palpables ; notre reporter a pu recueillir l’avis d’un agent recenseur sur des difficultés auxquelles ils sont confrontés.
M’Baye Abdoul Kader est secrétaire volontaire pour la révision de la liste électorale à Sangoyah Usine textile, à visage découvert, il en déballe les difficultés : « vu le nombre de personnes à identifier, d’abord dans un carnet par un seul secrétaire, je me suis engagé afin de les assister. Nous constatons le manque de carnet d’attestation d’identification des gens. Nous recevons deux carnets pour un certain nombre de jours et quand ça manque les gens s’en prennent à nous comme si nous étions à la base de cela. En plus de cela, il faut rappeler que le nombre de machines de CARLE est petit par rapport au nombre des habitants de cette localité, ce qui cause d’énormes difficultés », affirme M’Baye.
« Si au niveau des autres CARLE, après toute la révision, les gens reçoivent le récépissé, tel n’est pas le cas du CARLE de Sanoyah usine textile. C’est vrai que la CENI a beaucoup œuvré pour la bonne marche de ces opérations. Force est de reconnaître qu’il y a un manque à gagner, celui d’outiller les agents recenseurs à des matériels nécessaires afin de recenser toute la population… » a déclaré Abdoul Kader M’Baye.
Désormais, vu les difficultés rencontrées en ce moment par les agents déployés par la Ceni pour cette révision électorale, l’on se demande si la CENI ne sera-t-elle pas contraint d’élargir le délai indiqué pour la fin de ces opérations ?
Oumar Konate