Rebelote ! En Guinée, le contenu de la musique de chaque période électorale est le même. « Fichier électoral en question, intention pour le pouvoir d’organiser une mascarade électorale, et la Ceni au cœur toujours des incessantes controverses ». Ce sont autant de maux qui apparaissent à l’approche de chaque période électorale dans le pays ; aux conséquences que tous connaissent : des dégâts matériels importants, cas de morts et de blessés… ». Mais malgré toutes ces réalités, l’opposition guinéenne a fait l’antichambre au parlement avant de décider qu’elle quitte dans la maison commune des députés – enfin, elle est revenue. Des agissements qui noirciraient la compréhension de certains citoyens par rapport aux objectifs que vise l’opposition.
La journée du 23 décembre, l’opposition plurielle a offert aux médias une plénière en termes d’actualité. À l’occasion, les figures (presque) de proue des opposants y étaient présentes pour présenter un chapelet de suspicions liées à la transparence des futures législatives et – l’achèvement du processus des élections communales – y compris le rejet du projet de nouvelle Constitution. Autant de problématiques en vue qui risqueraient d’envenimer la situation politique du pays, dont atteste la déclaration commune de l’opposition plurielle pendant cette plénière.
Extrait : « Nous avons évalué la préparation des élections législatives. Nous avons pris acte de l’annonce de monsieur Alpha Condé de changer notre constitution. Nous avons examiné l’état de préparation des élections législatives et l’opposition s’est rendu compte qu’on est en train plutôt de préparer une mascarade électorale. D’abord au niveau de la révision du fichier nous avons tous suivi qu’il y a eu un enrôlement massif des mineurs et il y a eu des obstructions sévères contre l’enrôlement des citoyens guinéens qui avaient le droit de se faire enrôler. Il est évident que ce fichier ne reflètera pas l’état du corps électoral guinéen, des gens qui n’en n’ont pas le droit ont été massivement enrôlés et des gens qui ont le droit n’ont pas été autorisés de s’enrôler. Donc nous rejetons ce fichier et nous avons décidé que nous ne pouvons pas participer et nous ne pouvons pas accepter qu’une élection basée sur ce fichier soit organisée parce qu’elle ne reflètera pas la volonté de notre peuple qui au regard de nos lois a le droit de choisir ses députés (…) », a déclaré Cellou Dalein Diallo au nom de ses pairs de l’opposition plurielle.
Alpha Barry