« Le destin de la Guinée a été toujours pour l’unité africaine, car nous ne voyons pas l’avenir de la Guinée en dehors de l’unité africaine. C’est pourquoi notre Constitution a toujours prévu que la Guinée est prête à se fondre dans un ensemble plus vaste dans l’intérêt de l’Afrique. Mais comme dans tous pays, c’est le peuple qui est souverain. Personne ne peut se substituer au peuple. Nous nous soumettrons toujours à la volonté populaire », a lancé ce jeudi Alpha Condé, à l’occasion de la présentation des vœux du nouvel An des institutions républicaines, du gouvernement, de l’Armée et des diplomates accrédités en Guinée à son endroit.
Pour le chef de l’Etat guinéen, « la démocratie obéit à des règles, chacun doit respecter ; nous respecterons les droits de l’homme ; nous resterons le droit de chacun de manifester pour exercer sa liberté. Mais nous protégerons le peuple de Guinée. Nous n’accepterons pas qu’un Guinéen soit atteint dans sa liberté ou dans sa sécurité. Je peux assurer au peuple de Guinée que le gouvernement assurera à sa défense.
Dans cette même rencontre, Alpha Condé a dit qu’« en politique, il y a consensus, dans tous pays, il y a plusieurs tendances ; il y a plusieurs points de vue. Nous savons beaucoup de pays qui ont fait référendum, comment ça s’est passé. D’autres ont gagné, il y a le oui, d’autres ont eu non. Le dernier cas c’est l’Angleterre où Cameron a fait le référendum. Et nous savons à quoi ça aboutit. Je peux rappeler aussi qu’en France, il y a eu des référendums où le peuple a voté contre. Donc, c’est le droit de tout peuple d’aller au référendum. »
Et pour terminer, le chef de l’Etat dira : « Ce qu’on ne peut pas exiger de son pays, on ne peut pas l’exiger de mon pays. Quand les gens vont au référendum dans un pays et qu’il n’y a pas (inclusivité), puisque j’ai suivi le référendum, il y avait une tendance Oui, une tendance Non, mais le peuple a tranché. Donc on ne peut pas nous demander que dans son pays il n’y a pas (d’inclusivité), qu’il ait (inclusivité) en Guinée. Mais j’ai demandé à mes ministres de dialoguer plus fréquemment avec nos partenaires (Ambassadeurs) pour mieux expliquer, écouter leurs préoccupations et aussi répondre à leurs préoccupations (…) ».
Alpha Barry