Guinée – le gouvernement guinéen n’est pas assis depuis que le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) s’est mu dans l’éventualité d’une nouvelle marche ce lundi 13 janvier à travers toute l’étendue du territoire dont le mode opératoire semble inquiéter les autorités. C’est le ministre guinéen de l’Intérieur et de la décentralisation, Général Boureima Condé qui fut le premier à donner la voix contre les menaces du FNDC. Le gouvernement guinéen a réagi samedi 11 janvier dans un autre communiqué face à la stratégie dont compte faire le FNDC. Nous vous livrons in extenso le contenu dudit communiqué !
COMMUNIQUE DU GOUVERNEMENT DE LA RÉPUBLIQUE DE GUINÉE
Depuis plusieurs jours, des leaders de partis d’opposition associés à des activistes de la société civile déclarent solennellement et publiquement leur intention de mener des actions violentes et subversives en s’affranchissant de toutes les règles qui gouvernent l’exercice des libertés publiques en République de Guinée et en violant les principes élémentaires fondant notre démocratie.
De manière récurrentes ils ont proclamé la fin du caractère pacifique de leurs manifestations, prôné le djihad, appelé les commerçants à fermer leurs boutiques et demandé aux guinéens de faire des provisions en prévision du chaos qu’ils assument vouloir semer.
Pour rappel, ces mêmes acteurs politiques ont toujours systématiquement refusé de recourir aux institutions et aux mécanismes constitutionnels de réclamation ou de règlement des différents, allant jusqu’à exiger la démission des présidents de la CENI, de l’Assemblée Nationale, de la Cour Constitutionnelle en même temps qu’ils ont annoncé le départ anticipé du Président de la République.
En agissant de la sorte ces leaders affichent clairement leur intention de provoquer des troubles violents, de créer une psychose au sein des populations et de ternir l’image de notre pays à l’international.
Ces discours et prises de position de la part de présidents de partis politiques et de leaders d’opinion ne sont pas compatibles avec les valeurs républicaines et le processus démocratique en cours en Guinée depuis 2010.
Le Gouvernement rappelle qu’au-delà des offenses répétées à l’égard du Président de la République et des institutions constitutionnelles, chacune de ces déclarations est en elle-même une infraction passible de poursuites judiciaires. Certains de ces leaders restent d’ailleurs sous le coup d’une procédure judiciaire pour les mêmes motifs.
Ceux qui ont l’intention de plonger la Guinée dans le désordre pour atteindre des objectifs inavoués auraient tort de considérer la volonté d’apaisement du Gouvernement comme un permis de défier les lois de la République et de menacer la quiétude sociale. La puissance publique s’exercera dans toute sa rigueur envers ceux qui veulent troubler l’ordre public et nier aux autres guinéens le libre exercice de leurs droits fondamentaux.
Le Gouvernement appelle les citoyens qui, de bonne foi, veulent faire valoir leur opinion, à utiliser les voies légales d’expression de leurs divergences en toute responsabilité. Il demande à ceux qui s’entêtent à vouloir s’exclure de la République à se ressaisir et à profiter de la main tendue du Gouvernement pour envisager, ensemble, les voies et moyens de répondre à leurs préoccupations légitimes dans le strict respect des lois de notre pays et de la diversité des opinions des guinéennes et des guinéens.
Le Gouvernement invite les citoyennes et les citoyens à vaquer librement à leurs occupations et tient à rassurer les paisibles populations guinéennes que toutes les dispositions sont prises pour leur sécurité.
En tout lieu et en tout temps, force restera à la Loi.