Après un moment de tension politique en Guinée, il s’agit d’un contexte particulier de l’histoire du pays depuis l’avènement de la troisième République – avec le président Alpha Condé. On sait, ce dernier veut doter la Guinée d’une nouvelle Constitution, dont le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) s’oppose farouchement. La Commission économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), entre enfin en action dans une phase cruciale, s’agissant de changement de la Constitution qui oppose pouvoir et FNDC. Depuis vendredi 14 février dernier, une mission de l’organisation sous-régionale est présente en Guinée, et a entamé des visites auprès des protagonistes en vue selon nos informations, de rapprocher les lignes de démarcation.
Lundi 17 février dernier, cette mission de la Cedeao a rencontré les membres du FNDC. Au sortir de leur rencontre, le leader de la contestation contre un éventuel troisième mandat d’Alpha Condé, Abdourahmane Sano, dénonce la volonté du pouvoir de changer la Constitution. « Alpha Condé est en train de dérouler son coup d’État constitutionnel. Et la détermination du peuple à empêcher un troisième mandat dans le pays, les risques que cela comporte…
(…) différents stratagèmes qui sont en train d’être faits pour qu’il y ait une frange extrêmement importante de la communauté nationale exclue du processus électoral. Sans compter toutes les anomalies qui existent dans le processus, les institutions qui sont soumises, la corruption qui gangrène et les risques que la situation actuelle qui prévaut dans notre pays, pourraient faire courir à la sous-région », a-t-il prévenu.
Pour l’heure, aucune perspective ne montre la volonté du pouvoir à ralentir le processus électoral en cours.
Dian Bah