La sortie du ministre de la Justice était attendue pour éclairer la lanterne des citoyens par rapport au tollé soulevé par deux avocats proches du FNDC – s’agissant d’une possible ‘’falsification’’ de la Constitution. Ce jeudi a été occasion pour le ministre de la Justice de donner la position de son département face à cette polémique.
Mamadou Lamine Fofana semble avoir clos le débat sur cette question. Il a dit en substance que l’adoption du texte final par le référendum met fin à hors usage à tous les documents qui ont été utilisés ou qui ont contribué pour son élaboration…
Interrogé sur la même question ce jeudi, le président du CNOSCG, Dansa Kourouma, reste sur sa faim : « pour le ministre, le débat est clos. Mais le ministre de la Justice est membre du gouvernement. Par conséquent, la souveraineté n’appartient pas au ministre de la Justice. La souveraineté appartient au peuple de Guinée. Qui doit être incarnée par des citoyens individuellement pour leurs regroupements ; ces regroupements peuvent être des partis politiques ou des organisations de la société civile ou des institutions de la république. Alors, je demande à ceux qui apportent l’accusation de chercher la preuve. Parce que s’il y a »falsification », je dis bien s’il y a »falsification », c’est un acte de haute trahison – d’ailleurs une forfaiture. Mais s’il n’y a pas de preuve de falsification, les propos du ministre de la Justice tiennent – parce qu’il n’y a pas de contradiction. Il n’y a pas d’opposition à ses propos. Le problème est juridique, à défaut d’avoir un texte contraire au texte qui a été promulgué au journal officiel, seule la Cour constitutionnelle peut éclairer la lanterne de la population », a tranché Dansa Kourouma.