En peu, on peut affirmer sans ambages que le président Alpha Condé gouverne le pays avec les mêmes visages depuis 2010. Tantôt ceux-ci sont nommés ministres (dans le feu de l’action) tantôt les mêmes se reposent à ses côtés, au Palais Sékhoutouréya. Et le maître des lieux distancie auprès de lui ses amis qui n’ont pas la patience. La République est en intermittence dans une bulle d’espoir sous notamment dans la crainte des décrets qui n’honoraient pas en peu l’image de notre administration.
Début juin 2020, après les élections du 22 mars, l’horloge se tourne désormais en faveur des décrets. Mais en vrai, ceux-ci se révèlent peu reluisants. Des nominations qui ne peuvent pas donner une meilleure gouvernance. On dirait, certains courtisans du régime ont créé des zones d’influence par excellence auprès du président Alpha Condé. Les proches excellent dans les hautes fonctions sans expérience, sans le respect d’une certaine hiérarchie de l’administration. Aujourd’hui, dans l’imaginaire collectif, le simple laboureur a envie de devenir ministre de la République. Parce que tous savent désormais que ce n’est plus la durée dans l’administration pour avoir le décret du président de la République. L’approche est connue. Il faut te pointer au bon endroit, aux côtés des influenceurs de la république pour qu’on te nomme.
Même si le président Alpha Condé a réalisé des choses sur le plan macroéconomique. Le souhait de la majorité silencieuse est qu’il donne de la valeur à l’administration. Car ce n’est pas le simple quidam qui peut avoir le décret du président de la République. Donc, élevons un peu la valeur du décret.