ANALYSE – Le 18 octobre 2020 est la date proposée par la CENI pour la tenue de l’élection présidentielle. C’est une échéance électorale à laquelle tout porte à croire que le président Alpha Condé (sera) de nouveau candidat pour se succéder. Le compteur du mandat, constitutionnellement, est revenu à l’initial depuis l’adoption de la nouvelle Constitution issue du double scrutin du 22 mars 2020. Face à cette éventualité, le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), une entité composée des opposants et des acteurs de la société civile, tambour battant, lutte contre un éventuel troisième mandat d’Alpha Condé. Mais après de longues distances parcourues par le FNDC, le régime Alpha Condé n’a toujours pas fléchi d’un iota de son attrait à se maintenir au pouvoir.
Le FNDC a depuis choisi les marches comme stratégie pour faire partir Alpha Condé. Nombreuses listes de noms des soutiens au régime actuel (selon le FNDC) ont été envoyées à la Cour pénale internationale (CPI). Mais cette option n’a toujours pas payé. Et le nombre des victimes issues des marches contre le « 3e mandat » suit son calcul normal.
Aujourd’hui, nombreux sont des observateurs qui s’inquiètent de la stratégie choisie par le FNDC, usant de la voie des marches pour faire partir Alpha Condé. Et alors que l’enjeu du moment est politique mettant hors compétition les acteurs de la société civile qui n’ont pas pour rôle de conquérir le pouvoir politique. Mais dans tous les cas, si sa lutte n’aboutit pas, le FNDC se fera payer le lourd prix.