Mardi 03 novembre – est le jour prévu pour la reprise des manifestations. Il s’agit du mot d’ordre lancé par le candidat malheureux à l’élection présidentielle du 18 octobre dernier, d’après en tout cas des résultats donnés par la CENI. En conférence de presse ce lundi 2 novembre à Conakry, trois candidats parmi les postulants à la récente élection, [le PRD de Abdoulaye Kourouma, l’UDIR de Bouya Konaté, le PLP de Laye Souleymane Diallo] ne partagent plus le même avis avec le collectif, au départ une nuée de candidats malheureux réunis autour de Cellou Dalein Diallo, qui ont récemment condamné toutes formes de violences post-électorales.
« (…) il y a eu trop de morts et nous interpellons l’État de déclencher une fois de plus l’action publique, nous avons plus de 200 morts aujourd’hui, de surcroit l’ufdg demande au peuple de Guinée de s’approvisionner d’ici à mardi comme s’ils avaient distribué de l’argent aux gens d’aller chercher vraiment à manger. Nous, les partis ici présents, on n’a pas déposé de recours et nous attendons la Cour constitutionnelle pour se prononcer sur la situation. Après la proclamation définitive des résultats par la Cour constitutionnelle, nous allons donner notre position. Nous ne sommes pas là pour faire appel à la manifestation. Nous nous désolidarisons totalement de l’appel à manifester et les partis ici présents interpellent l’État de déclencher l’action publique et nous mettons à l’actif des organisateurs de cette manifestation tous les morts, parce qu’il y a eu trop de morts, personne ne veut prendre sa responsabilité. Ils veulent embobiner le peuple de Guinée pour un règlement de compte. Parce qu’il n’a été question nulle part de faire appel à une manifestation et tout ce qui a été acté pendant notre réunion, l’ufdg a tout violé. Je ne sais pour quel objectif, ils veulent embobiner tout le monde… Ils ont déposé leurs recours, ils se sont autoproclamés. Ils déposent les recours où ils oublient même les partis politiques dans les calculs. Je demande au peuple de Guinée de rester serein, d’attendre que la Cour constitutionnelle se prononce… », a lancé Abdoulaye Kourouma du Parti PRD.
Dian Bah