La nouvelle a fait un effet de bombe dans la cité. La ministre de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi, Zenab Dramé, a été récemment accusée par le site d’informations guineenews.org pour détournement de [200 milliards GNF] – il s’agit des dossiers à plusieurs niveaux de responsabilité : d’abord, quand elle était DAF au ministère de l’Agriculture et ensuite au ministère de la Santé – et récemment à son présent poste de ministre de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi.
L’opinion publique informée de l’affaire, le gouvernement, au lieu d’encourager une enquête au sujet de l’accusation portée contre un membre du gouvernement pour démêler l’écheveau, a préféré fustiger ce genre d’information qu’il qualifie de « diffamatoire ». Mais au bout des cris de l’opinion, le parquet de Kaloum s’en est saisi du dossier qui va éventuellement aboutir à deux choses : détournement de deniers publics ou dénonciation calomnieuse.
L’accusée met en difficulté la solidarité du gouvernement en portant plainte
C’est là justement on peut prétendre affirmer que l’exécutif s’est enfermé dans le piège – qui a cherché dès le début de l’affaire la voie d’atterrissage pour se solidariser d’un membre du gouvernement. Et cette solidarité a été une goutte de trop créant ainsi l’indignation de l’opinion publique.
Aujourd’hui, c’est cette ministre qui fait le tête-à-queue pour revenir à la case de départ – là où elle devrait commencer – pour dire [qu’elle ne se reproche rien – et ensuite, porter plainte sur la base de sa conviction contre le média accusateur]. Mais après des jours tumultueux concernant l’affaire, enfin la ministre Zenab Dramé sort de son silence pour annoncer qu’elle va saisir la justice – un réveil tardif ? C’est une nouvelle qui renferme le gouvernement davantage dans son propre piège – qui a fait preuve de solidarité gouvernementale pour sauver l’honneur de la ministre accusée pour malversation financière. Désormais, l’opinion regarde avec attention cette affaire pour voir comment le gouvernement compte se retirer dans la souricière.