Son remplacement peut susciter assez d’interrogations. Mamadi Touré a quitté mardi dans ses fonctions de ministre des Affaires étrangères par un décret du président Alpha Condé. Le diplomate quitte dans son domaine de prédilection. Il va désormais à la présidence de la République pour servir de conseiller. Le départ du diplomate a fait remuer des langues connaisseuses du monde diplomatique.
Si c’est par compétence, Mamadi Touré n’est pas le mieux indiqué pour être remplacé. Pendant la période de turbulences liées à l’adoption de la nouvelle Constitution et à la réélection d’Alpha Condé, Mamadi Touré a fait ses preuves. Les diplomates ont été mis au pas ; la Guinée est représentée désormais dans de nombreuses agences des Nations Unies. Il a su faire face à la communauté internationale quand celle-ci avait des regards très nuancés sur la situation sociale et politique de la Guinée. Désormais, comme le sens commun indique en Guinée : « il va au garage du gouvernent ».
À rappeler que Mamadi Touré est diplômé en génie civile [1] de l’Université de Conakry, puis en administration des affaires de la City Université de New York. Il a occupé plusieurs postes aux Nations Unies à partir des années 1990. De 2004 à 2007, il est conseiller politique de l’envoyé spécial du secrétaire général pour le différend frontalier entre l’Ethiopie et l’Erythrée et chef du Bureau régional de la mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti. En 2011, il devient le représentant permanent de la Guinée aux Nations unies…