L’Agence nationale pour la sécurité alimentaire (ANSA), l’initiative présidentielle sous l’ancien président Alpha Condé, dont le but est de recenser les ménages agricoles dans l’ensemble du pays, est sur le point de stopper pour faute des ressources, a-t-on appris d’un agent recenseur, évoluant dans la préfecture de Kissidougou, où également 104 districts et secteurs agricoles devraient être recensés. Mais cela fait deux mois que les agents recenseurs n’ont pas été payés. Alors que le superviseur dudit projet avait toutefois garanti aux recenseurs que les salaires sont en route, une volonté qui a coïncidé à l’arrivée du CNRD au pouvoir. Les agents recenseurs se demandent où sont passés les deux mois de salaire ?
Au niveau du ministère de l’Agriculture où est logée l’Agence nationale pour la sécurité alimentaire (ANSA), presqu’il n’y a aucun retour sur l’information, a assuré monsieur X C, cet agent recenseur qui a requis l’anonymat, dont les deux mois de salaire restent non payés, sollicite enfin l’implication du Colonel Mamadi Doumbouya pour qu’ils reçoivent les deux mois de salaire.
« On est à Kissidougou depuis près de deux mois, parce que nous sommes là dans le cadre de la statistique agricole. On est près de mille (1000) personnes, recrutées et payées par la banque mondiale dit-on, réparties entre toutes les préfectures de la Guinée. On évolue il y a près de deux mois. Mais cela à coïncidé à la prise du pouvoir par le CNRD. Quand nous sommes arrivés, on s’est engagé avec certains fournisseurs, parce qu’il faut savoir que notre travail nécessite l’utilisation intense des engins. Parce qu’on va dans tous les districts et les secteurs de la préfecture de Kissidougou.
Notre équipe à 104 villages à faire. Une fois dans un village on dénombre tous les ménages. Les zones de dénombrement on les appelle les ZD. Maintenant, quand on a été recruté, ils ne nous ont pas donné d’engins. On a loué des engins, chaque engin on le loue à 40 mille francs guinéens par jour, soit la recette totale du motard ou du propriétaire d’engin. Comme notre travail a coïncidé à l’arrivée des militaires au pouvoir, on a marqué une pause.
Aujourd’hui on n’a pas vrai retour sur information si on doit continuer le recensement ou stopper. La semaine qui a suivi le coup d’Etat, notre superviseur nous a dit garantissant de continuer l’activité. Mais qui parle d’activité, parle de ressources. Nous sommes en manque de ressources financières. Aujourd’hui, on n’est pas payé, on a un contrat de trois mois et demi, cela fait deux mois que nous ne sommes pas payés.
Je demande aux autorités, l’arrivée de colonel Mamdi Doumbouya a créé beaucoup d’espoir en nous. Il a remis 5% sur le salaire des fonctionnaires étant donné que nous notre salaire reste bloqué. De ce point de vue, je lui demande humblement d’avoir pitié de nous pour qu’on soit en possession de nos salaires », a sollicité monsieur X C.
Propos recueillis par Makoura