Elle avait donné six mois aux putschistes de terminer la transition et de libérer sans condition Alpha Condé. Mais cette demande s’est opposée à un refus catégorique des nouveaux maîtres de la Guinée, qui entendraient se couvrir de la position souverainiste mettant en exergue la volonté du peuple de Guinée pour la conduite de son destin. C’est comme si celui-ci dans son ensemble s’opposait désormais à l’organisation sous-régionale. La CEDEAO exigerait davantage la tenue rapide de la transition et laissant ainsi Alpha Condé tomber en quenouille.
Le président de la commission de la CEDEAO, Jean-Claude Kassi Brou est arrivé en Guinée, jeudi 28 octobre 2021, une manière de constater le climat dans lequel les putschistes conduisent la transition sous le magistère du colonel Mamadi Doumbouya.
Avec les mots doux et le visage ravissant, Jean-Claude Kassi Brou met l’accent sur comment accompagner la Guinée dans cette transition. Visiblement, la position de départ de la CEDEAO semble évoluer et n’évoque plus officiellement le cas Alpha Condé. C’est la donne qui paraît être comme une première victoire des militaires au pouvoir en Guinée.
« La CEDEAO s’est engagée à apporter à la République de Guinée depuis le dernier sommet extraordinaire de la CEDEAO, il y a eu plusieurs actions, plusieurs décisions qui ont été prises, la transition a produit une charte, il y a des nominations importantes qui ont été faites, le gouvernement se met en place progressivement, et donc nous sommes là pour rencontrer les autorités et faire un peu le point et voir surtout dans quelle mesure la CEDEAO peut accompagner la Guinée de manière pratique, de manière concrète le processus en cours. L’objectif qu’on souhaite, qu’on recherche, c’est vraiment, c’est pour pouvoir aider la République de Guinée à retrouver, à travers une transition réussie, le retour à l’ordre constitutionnel », a souligné Jean-Claude Kassi Brou, en présence du nouveau ministre des Affaires étrangères de la Guinée, Morissanda Kouyaté.
Par Makoura