Alors que tout semblait au départ bon et le tout fondé sur un espoir nouveau entre la junte et la classe politique guinéenne depuis la chute d’Alpha Condé. Les putschistes qui ont déjà rassuré la Cedeao, au travers d’un courrier, qu’il n’y a pas de crise en Guinée. Il s’agit d’une réaction après que les chefs d’Etat de la sous-région se soient mis dans la logique d’envoyer un émissaire en Guinée, en la personne de Mohamed Ibn Chambass, pour servir de trait d’union entre la junte et la Cedeao. Ce bon office a été finalement récusé par le président de la transition, colonel Mamadi Doumbouya.
Au lendemain de cette montée de tension, c’est le ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, Mory Condé, jugé être un proche du président de la transition, qui sort un communiqué, conviant les entités sociales, dont les partis politiques, pour un partage d’information, notamment autour de la composition du CNT. Le temps réservé à chaque entité au débat était de 30 minutes.
À présent, la classe politique se sentirait dans une mauvaise passe. Le secrétaire général de l’UFR, Saikou Yaya Barry, n’en cache pas son amertume après leur rencontre, mercredi 10 novembre 2021, avec le secrétaire général du MATD. Il a réagi dans l’émission mirador de Fim fm, ce jeudi 11 novembre 2021.
Extrait : « C’est un sentiment de déception. Vous devez savoir que la transition est hautement politique. Et cette transition, le plus grand ministère qui doit se charger de faire en sorte que nous sortions de cette transition, c’est encore le ministère de l’Administration du territoire. Malheureusement, nous avons le sentiment d’être rejeté. Nous sentons un dédain par rapport à ce qui s’est passé hier (mercredi). Mais ce n’est pas qu’hier, nous sommes des observateurs depuis le début de cette transition. Il faut encore reconnaître que nous avons vu la lettre adressée à la CEDEAO. Ça donne l’impression que tout est consensuel et que nous sommes consultés pour toutes les actions qui sont en train d’être menées. Alors que rien n’en est. Hier, c’est la goutte d’eau qui fait déborder. Quand un ministre nous fait un communiqué laconique, tardivement la nuit, nous demandant à pied levé, nous convoquant d’être au palais du peuple à 10 heures et nous donnant un temps imparti, 30 minutes, cela dit suffisamment long… Je demande au colonel Doumbouya de reprendre la main, j’ai l’impression qu’il y a des petits calculateurs auprès de lui, qui sont en train de l’induire en erreur, parce qu’en réalité, toutes les discussions qui doivent se faire en période transitoire, se font avec les partis politiques… », a-t-il souligné.
Par Makoura