Le 26 novembre 2021, la Fédération syndicale autonome des banques, assurances et micro finances de Guinée (FESABAG), a organisé son congrès faisant élire Abdoulaye Sow à la tête de cette structure syndicale. Après cet événement, Abdoulaye Sow ne semble plus dormir paisible sur son oreiller, ces anciens collègues, notamment Marie Yvonne Coumbassa Makoura Onipogui et Alpha Baldé continuent à dénoncer le caractère illégal de ce congrès.
Dans un point de presse animé le lundi 6 décembre 2021, au siège de l’USTG, madame Marie Yvonne Coumbassa et Alpha Baldé, respectivement, première secrétaire générale et le second 2e secrétaire général de la FESABAG, sont revenus sur le caractère illégal du congrès faisant élire Abdoulaye Sow.
« Je veux parler du congrès, le 26 novembre qui a eu lieu à la banque centrale, c’était un coup d’État. Je parle de coup d’État pourquoi ? Parce si on organise un congrès avant l’expiration du mandat en l’absence des congressistes, c’est un coup d’État. Nous sommes membres statutaires, nous avons été exclus de la FESABAG, nous avons porté plainte à la justice, première instance là où Sow a été débouté, on nous a donné raison en disant de nous rétablir dans nos droits. Il a fait appel à la Cour d’appel, là-bas aussi le 10 décembre, nous avons gagné sur lui disant de nous rétablir dans nos droits. Il a préféré anticiper, précipiter pour faire le congrès, pour ne pas que ses camarades reviennent à la maison », a souligné dame Yvonne Coumbassa
Poursuivant son intervention, madame Oliano Marie Yvonne Coumbassa est revenue sur la situation lamentable des sous-traitants dans les banques.
« Je voudrais d’ailleurs rappeler à Abdoulaye Sow qu’on a un accord… Aujourd’hui la BICIGUI est remplie de sous-traitants. Etant le premier secrétaire général de la Fesabag, signataire de cet accord, il est incapable d’appliquer cet accord. Les enfants sont là, ils travaillent comme des esclaves, il y a quelqu’un qui les traite avec la direction. Ce dernier a une partie du salaire qui est payé aux sous-traitants. C’est de l’esclavage de l’homme par l’homme, on a dépassé ce stade. Mais ça se passe dans notre pays, les responsables le savent. Vous voyez un caissier qui compte des millions et des milliards de francs guinéens mais à la fin du mois il ne touche qu’un million deux cent cinquante mille francs guinéens (1 250 000 FG), et dans cette somme, s’il y a des manquants dans son travail, c’est dans ces 1 250 000 fg qu’il est obligé de prendre et rembourser. Ceci doit cesser. On ne peut pas mettre un enfant au monde, payer sa scolarité, et qu’à la fin dans son travail, il se retrouve esclave de quelqu’un d’autre. »
Pour terminer, madame Marie Yvonne Coumbassa attire l’attention du CNRD sur la question de sous-traitance en Guinée.
« Nous invitons les nouvelles autorités à jeter un coup d’œil dans la sous-traitance. Elle doit être supprimée dans le secteur financier. Vous prenez quelqu’un qui compte plus d’un milliard et à la fin du mois, vous prenez 1 250 000 FG pour lui remettre. Nous devons nous lever contre cela. Et nous devons céder la place à la nouvelle génération pour mener la lutte syndicale tout en leur laissant une route bien défrichée. »
Propos recueillis par DIAN BAH
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