La profession de foi des militaires qui ont renversé Alpha Condé le 5 septembre 2021 consistait de mettre fin au mal guinéen, et qu’aucun agenda personnel ne peut influer sur les aspirations légitimes du peuple de Guinée en cette phase de transition. Mais après des mois passés, l’on peut être en droit de faire l’état des lieux comparant ainsi leur credo au départ et des actions sur le terrain, et si tout cela allait dans le sens positif, en droite ligne des aspirations du peuple.
Nonobstant la traque contre les anciens dignitaires, la libération des prisonniers, disent-ils, « injustement incarcérés » par le régime Alpha Condé, le CNRD sur le plan du changement de l’ancienne pratique, se révèlerait moins friand, en tout cas, c’est le constat de nombre d’observateurs, et les citoyens observent avec intelligence certaines nominations dont l’intégrité reste à vérifier.
Les réseaux d’intérêts semblent être en mouvement en vue de protéger des intérêts, dont les ramifications sont de partout, apprend-on. À distance, l’on peut accorder du crédit au président Mamadi Doumbouya qu’il n’en connaît pas assez sur les conditions nécessaires de nominations dans l’administration malgré l’existence d’une plateforme « Servir224 » en vue de trier les CV des postulants.
Mais les récentes nominations, les incertitudes commencent à naître ; des espoirs suscités au départ semblent faire machine arrière. La lutte contre la corruption semble privilégier des amis. Si tous doivent être frappés au même bâton, « faites-le », mais qu’on ne cherche pas à faire le tri sur des affaires communes tandis que depuis le 5 septembre 2021, le régime Alpha Condé a changé, qui a été traité de tous les noms, qu’il est corrompu voire vu sous tous les angles des écuries d’Augias. Dans tous les cas, le peuple de Guinée porte encore une once d’espoir en Mamadi Doumbouya.
Par Issiage Bérété