C’est un plus dans les rayons de librairies du pays. Une valeur ajoutée dans le monde littéraire guinéen. Son auteur s’appelle Mohamed Achkaine Kaba. Né le 25 février 1975 à Conakry. Après son cycle primaire, le collège et k lycée à Faranah, il intègre l’Université Gamal Nasser de Conakry en 1996 où il fait ses études en lettres. Titulaire d’un DEUG, d’une licence, d’un diplôme de maîtrise et d’un master 2, il enseigne depuis 2006 les cours de littérature francophone et de critique littéraire à l’Université de Sonfonia et depuis 2008 à l’Université de Kindia où il a occupé successivement le poste de chef Département de lettres modernes, de Vice-doyen chargé des études puis de Doyen de faculté par intérim.
Le Roman « Heurs et malheurs des pleureurs et rieurs » est un livre de 240 pages. Edité par Les Impliqués, partenaire Harmattan France. Sur la couverture du livre, il est écrit entre autres commentaires :
[Dès l’annonce de la mort de l’homme des vingt-six années, les heures de pleurs devinrent mystérieusement des heures d’injures ; la morale et l’amour de la patrie cédèrent la place à une vaste campagne de diffamation et de mensonges éhontés ; les pleureurs devinrent subitement des rieurs. La métamorphose fut si rapide qu’on eût cru à une véritable irruption de djinns auprès de la population pour changer tout, d’un coup de baguette magique. Nous étions pâles, consternés de voir tout ce qui se passait ; doucement, nos petites causeries se transformaient en petit silence à la terrasse ; seule la rue principale était occupée par des véhicules transportant la population en liesse qui fêtait la mort de l’homme des vingt-six années. Aussi, étions-nous devenus sceptiques… Par ailleurs, la décision d’interdiction d’une chanson traditionnelle fut lue sur le petit écran de la télévision nationale. La mesure était donc officielle. C’était une première dans l’histoire d’un pays : « l’interdiction d’une chanson traditionnelle par la plus haute instance de décision du pays, cela mérite plus de commentaires qu’on ne se l’imagine », disait-on. Après la campagne d’incinération, ce fut donc celle de la récupération.]