LE PARQUET DE LA COUR DE REPRESSION DES INFRACTIONS ÉCONOMIQUES ET FINANCIERES (CRIEF) A CONFERE AVEC LA PRESSE CE MARDI 15 MARS A CONAKRY, NOTAMMENT AU SIEGE DU MINISTERE DE LA JUSTICE. OBJECTIF DE CETTE RENCONTRE ETAIT D’EXPLIQUER LES ATTRIBUTIONS, LE MODE DE FONCTIONNEMENT ET LES STATISTIQUES DES DOSSIERS EN COUR AU NIVEAU DE CETTE JURIDICTION SPECIALE, MISE EN EFFET A LA FAVEUR DU COUP D’ETAT DU 5 SEPTEMBRE 2021.
Au cours de cette conférence de presse, le procureur spécial a fait savoir le contexte de création de cette Cour de justice qui depuis sa création est confrontée à des difficultés qui risquent de freiner son élan. Selon lui, plusieurs fonctionnaires de l’État sont inculpés pour des faits de corruption, de détournement de fonds ou de blanchiment de capitaux et l’enrichissement illicite.
Dans sa communication, Madame Joséphine Lory Tonguino, substitut du procureur, explique que : « La création de la CRIEF répond à un triple intérêt : sanctionner les auteurs des délits économiques et financiers, décourager les éventuels candidats à ces genres de pratiques…, la CRIEF a inculpé 114 personnes pour des raisons diverses, relevant de sa compétence. Parmi ces inculpés, seulement huit (8) sont en détention (préventive) à la maison centrale de Conakry, les 106 autres sont en liberté, placées sous contrôle judiciaire. Sept personnes morales sont également inculpées… »
La Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) a reçu en tout 28 dossiers, deux d’entre sont prêts à être jugés et 26 sont en instruction.
Répondant à la question des journalistes portant sur les audiences, le procureur spécial de la CRIEF Aly Touré dira que la salle devant abriter ses audiences est en cours d’aménagement qui est d’ailleurs en phase de finalisation, et qu’en avril prochain les audiences commenceront.
Oumar Konaté