PAR DIAN BAH – Les vendeurs de médicaments au grand marché de Madina ont déclenché une grève sur toute l’étendue du territoire national, le jeudi 12 mai 2022, en raison du blocage des conteneurs contenant les produits pharmaceutiques au port autonome de Conakry depuis des jours.
Madina est l’épicentre des produits pharmaceutiques ou les commerçants de l’intérieur du pays et d’autres détaillants y viennent s’en procurer à un prix plus bas que ceux vendus dans les établissements pharmaceutiques du pays.
Ils étaient nombreux, des pancartes à la main au cœur du marché de Madina pour manifester leur colère afin que les nouvelles autorités puissent les entendre.
Le président du réseau d’associations des commerçants entrepreneurs, marchands et amis de Guinée (RACEMAG), en la personne d’Abdoulaye Sagalé Diallo, est revenu sur les raisons de leur grève.
« Nous ne sommes pas là pour taper les poitrines devant le gouvernement. Nous ne sommes pas là pour contredire l’État. Nous sommes là pour faire des doléances, prier l’État. Comme nous avons les conteneurs au port qui ont fait six (6) mois, étant des Guinéens et c’est notre gouvernement, nous sommes là, à les prier de nous aider à récupérer nos conteneurs… Nous sommes là à contribuer au développement de ce pays. Nous prions l’État de libérer les conteneurs qui sont au port et vendre ces marchandises pour ne pas que ça se gâte. C’est l’argent que des Guinéens sont en train de perdre au port. L’État n’a qu’à nous aider pour ne pas qu’on enregistre cette perte qui va nous coûter cher. Nous ne sommes pas là à empoisonner nos concitoyens. L’État peut contrôler les produits qui rentrent en Guinée. Nous, on n’a pas dit de ne pas contrôler. Nous soutenons l’État. Il faut qu’ils nous soutiennent aussi afin de sortir de cette misère… ».
À noter que les vendeurs de médicaments ont affiché la volonté d’aider le gouvernement guinéen à construire un laboratoire du haut standing au port autonome de Conakry pour le contrôle des médicaments et d’autres produits de grande consommation, également ils plaident les nouvelles autorités à les accompagner pour la réorganisation de leur secteur afin d’éviter les tracasseries administratives, policières et douanières.