Le système carcéral de Kissidougou est confronté à de graves problèmes qui aggravent les conditions de détention des prisonniers. Avec une surpopulation carcérale et des cellules exiguës, les détenus sont également confrontés à des problèmes d’hygiène et de soins appropriés, regrette le ministre de la justice Alphonse Charles Wright.
La maison carcérale de Kissidougou est surpeuplée, avec un effectif de 125 détenus dont 44 prévenus, 81 condamnés et cinq en détention prolongée pour cinq petites cellules exiguës. Les problèmes d’hygiène et de soins appropriés sont également préoccupants, car la restauration est insuffisante, avec seulement deux repas par jour pour chaque détenu. Pire encore, la plupart des détenus restent cloîtrés dans leurs cellules H-24, faute de moyens pour les faire sortir. Les quelques parents qui viennent pour des visites sont obligés de payer de l’argent aux gardes pénitentiaires pour voir leurs proches, enchaîne le ministre.
Lors de cette visite sur place, le ministre de la justice et des droits de l’homme a exprimé son irritation face à ces réalités de l’établissement pénitentiaire. Il a déclaré : « On ne peut pas dire à quelqu’un qu’il doit payer de l’argent pour qu’il sorte de cette Cour. Il n’y a pas de raison que les parents soient obligés de payer pour une visite. Les gardes pénitentiaires ne devraient pas être autorisés à le faire. »
Le ministre de la justice a en outre souligné que les prisonniers ne devraient être maintenus en cellule que pour des cas de violation de règlement intérieur ou de dangerosité. Il a également précisé que les visites devraient être gratuites et que les parents n’auraient pas à payer pour voir leurs proches.
Par Mamadou Dian Bah