Le 10 janvier 2007, des manifestations ont eu lieu en Guinée pour protester contre la mauvaise gouvernance et le déficit démocratique. Le 22 janvier, des forces de l’ordre ont ouvert le feu sur les manifestants, causant des dizaines de morts et des centaines de blessés. La répression a continué pendant plusieurs semaines et s’est propagée dans presque toutes les villes du pays, causant un bilan final de plusieurs centaines de morts, des milliers de blessés et des dégâts matériels considérables.
En mai 2012, l’OGDH et la FIDH ont porté plainte devant la justice guinéenne et se sont constituées parties civiles aux côtés des victimes, donnant lieu à l’ouverture d’une information judiciaire qui est toujours en cours.
Après bientôt onze ans de procédure, plusieurs dizaines de victimes ont pu être entendues, mais un important travail reste encore à mener pour rendre possible l’audition des victimes et témoins sur l’ensemble du territoire et avancer enfin dans l’établissement des responsabilités.
Les organisations OGDH et FIDH qui accompagnent un grand nombre de victimes de la violence d’Etat, appelle les autorités à apporter aux magistrats en charge du dossier tout le soutien et les moyens matériels nécessaires pour enquêter efficacement sur les exactions commises en janvier et février 2007 et identifier les présumés responsables de ce qui constitue l’une des plus graves violations des droits.
Avec FIDH