Depuis le coup d’État du 5 septembre 2021, le pays traverse une crise politique sans précédent. Les poursuites lancées à l’encontre des leaders politiques les plus représentatifs du pays (RPG arc-en-ciel, UFDG, UFR) ont contribué à cette situation.
En effet, ces poursuites ont entraîné une paralysie de la scène politique, et laissent planer un doute sur l’intention réelle du Conseil National de Rassemblement et du Développement (CNRD) à céder le pouvoir aux civils nonobstant l’existence d’une charte qui édicte que le président de la transition ne sera pas candidat.
L’avènement du CNRD au pouvoir à travers le coup d’État suscite désormais des inquiétudes quant à ses ambitions en matière de développement dont la reconstruction des routes sont une illustration.
En effet, beaucoup de citoyens se demandent si le CNRD a vraiment l’intention de remettre le pouvoir aux civils, ou s’il souhaite simplement s’imposer comme le nouveau régime en place.
Le dialogue politique, qui est censé être la solution à la crise politique, a été mené en l’absence des poids lourds politiques. Cela ajoute encore plus de confusion à une situation déjà complexe, et il est peu probable que cela aboutisse à une solution viable.
En conclusion, il n’y a aucune visibilité politique quant à une sortie de crise politique.
Les poursuites lancées à l’encontre des leaders politiques les plus représentatifs du pays, les ambitions du CNRD en matière de développement, et le dialogue politique en l’absence des poids lourds politiques sont autant de facteurs qui montrent qu’il y aura probablement une crise politique à venir.
Les citoyens sont invités à rester attentifs à l’évolution de la situation, et à continuer de faire entendre leur voix pour une solution viable.
Par Amadou Sylla, enseignant