En France, Emmanuel Macron a réalisé un miracle en décapitant les partis politiques traditionnels ancrés dans les habitudes de vote depuis des décennies.
En Afrique, les régimes issus de coups d’État ont pour habitude de créer leur propre champ politique pour faire émerger une nouvelle dynamique collective.
Cependant, malgré l’épée de Damoclès de cette transition, le coup d’État du 5 septembre 2021 n’a pas apporté de grandes surprises politiques. Il faut ajouter à cela que malgré la perspective de réduction du champ politique du RPG Arc-en-Ciel, victime du coup d’Etat, et de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) dirigée par El hadj Cellou Dalein Diallo, la transition en cours ne révèle aucune nouvelle force politique susceptible de remplacer les grands partis politiques susmentionnés lors des prochaines élections.
Il est important de noter que la transition a commencé le 1er janvier 2023 pour une durée de deux ans, suivant un accord directement ficelé entre la Cédéao et la junte militaire, sans que les partis politiques représentant 90% de l’électorat du pays ne soient associés.
Selon l’avis de certains politistes, cela peut causer des conflits, qui craignent notamment une montée en puissance des contestations.
Il convient également de noter que la marche prévue par le FNDC le 16 février prochain, prévoit selon les organisateurs « d’être suivie massivement à Conakry ».
Malgré les protestations intenses des opposants à la transition, la junte dirigée par le Colonel Mamadi Doumbouya poursuit son orientation développementaliste en reconstruisant des routes à Conakry et dans certaines villes, pour éviter les critiques, dit-on.
Cependant, selon de nombreux observateurs, mettent l’accent qu’il est nécessaire que la junte relance un nouveau dialogue politique invitant ainsi les grandes formations politiques afin de bien diriger la transition et pour éviter au pays les erreurs du passé.
Par Sékou Fadiga
*Point de vue