Le 5 septembre 2021, les médias français ont rapidement annoncé le coup d’État contre Alpha Condé en diffusant en continu les informations sur la Guinée, où des militaires ont escorté le président Alpha Condé au milieu de ses opposants.
Les images d’Alpha Condé ont découragé ses plus fidèles partisans et ont mis fin à tout espoir de résistance. Le RPG Arc-en-Ciel, le parti d’Alpha Condé, n’a fait aucune déclaration à ce moment-là.
C’était un moment pathétique pour la carrière politique d’un véritable combattant, qui avait consacré presque tout à la Guinée dans le but de servir son pays. Personne ne pouvait imaginer qu’un légionnaire français (cela étant dit en passant), venu servir son pays, allait mettre fin au régime d’Alpha Condé.
Mais un an après la chute brutale du professeur Alpha Condé, la situation politique n’a guère changé. Le pays est toujours divisé politiquement entre le RPG Arc-en-Ciel d’Alpha Condé et l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) d’El hadj Cellou Dalein Diallo.
« Les militaires au pouvoir sont en train de nommer des administrateurs peu qualifiés pour les postes clés », dit-on.
Dans plusieurs pays, on peut observer des soutiens populaires qui accompagnent les changements de régime, comme le cas d’Ibrahima Traoré au Burkina Faso, qui a pris le pouvoir grâce à un soutien populaire alimenté par un sentiment anti-français. Au Mali, le Colonel Assimi GOÏTA bénéficie également de soutiens populaires qui montrent à la Cedeao et à la communauté internationale que la junte au Mali a l’appui de son peuple.
En Guinée, malgré la pression exercée par les opposants à la junte, il n’y a aujourd’hui aucun signe de soutien populaire pour les militaires qui ont renversé Alpha Condé.
Par Sirata Sacko
*OPINION