Le jeudi 16 février 2023 restera une journée sombre dans l’histoire de la Guinée, alors que des manifestations pacifiques « ont été réprimées avec violence » par les forces de défense et de sécurité. Selon un bilan provisoire dressé par la Commission d’organisation de la manifestation pacifique et citoyenne, deux jeunes hommes ont été tués par des armes de guerre, tandis que 58 personnes ont été blessées, dont certaines par balles.
« La brutalité des forces de l’ordre a également entraîné l’arrestation de 47 citoyens paisibles à leur domicile. Des témoignages ont également fait état de vols de motos par les forces de sécurité. Mais les abus ne se sont pas arrêtés là. Les forces de défense et de sécurité ont également mené des expéditions punitives et des incursions dans des domiciles privés, ainsi que des actes de pillage et d’injures publiques envers les riverains et les militants pro-démocratie », telle est la teneur du post de Sékou Koundouno sur sa page Facebook.
Le gouvernement n’a pas encore réagi à ces événements tragiques, mais les organisations de la société civile et les défenseurs des droits de l’homme ont vivement condamné ces violences. Ils ont appelé à une enquête indépendante sur les événements de cette journée et ont demandé que les responsables soient tenus pour comptables de leurs actes, c’est le cas de L’UJPLA ( Union des journalistes de la presse libre Africaine).
Par Ives Conté