Il est à l’initiative de l’élaboration d’un chronogramme à la demande du gouvernement guinéen de 24 mois avec l’équipe technique de la CEDEAO, qui a ensuite été soumis au président de la transition pour approbation. On pensait que la période de transition de 24 mois, commencée le 1er janvier 2023, ne serait pas réexaminée quant aux détails concernant l’inclusion des partis politiques qui n’ont pas participé au dialogue inter-guinéen sous l’égide de Bernard Goumou.
En effet, la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) vient de rejeter fermement la demande de levée des sanctions existantes contre la Guinée, le Mali et le Burkina Faso. La décision a été prise lors de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO, tenue le samedi 18 février 2023, et a été signée par le président en exercice de ladite Organisation Umaru Cissoko Embalo.
La CEDEAO a spécifiquement évoqué le cas de la Guinée, rejetant totalement l’action unilatérale des autorités de transition en Guinée concernant la mise en œuvre de la feuille de route de la transition. Le communiqué final a également abordé les autres questions concernant la transition en Guinée, appelant le gouvernement de transition à respecter l’esprit de l’accord signé entre la CEDEAO et la République de Guinée le 21 octobre 2022 à Conakry.
Dans une certaine logique et en se basant sur la bonne foi du président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya, on pourrait être amené à croire que la chute de Bernard Goumou est imminente si la junte prenait en compte la demande de la CEDEAO.
Par Fadima Mara