Ce mardi 21 février, la chambre des appels de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) devait poursuivre les débats sur l’affaire de Paul Moussa Diawara. L’ancien patron de l’Office Guinéen de la Publicité (OGP) est en procès depuis 2019, pour une affaire de 39 milliards de GNF, qui l’oppose au parquet spécial de la CRIEF et à l’Agent judiciaire de l’Etat.
Cependant, les débats ont été renvoyés au 28 février prochain à la demande du procureur spécial, Aly Touré. Ce dernier a sollicité un renvoi afin de connaître le contenu des pièces produites par la défense. Les autres parties au procès ont accepté cette demande, ce qui a abouti au renvoi de l’affaire.
Rappelons que Paul Moussa Diawara avait saisi la chambre des appels de la CRIEF dans le but d’obtenir l’annulation de la décision du tribunal de Kaloum, qui l’a condamné en avril 2019 avec son ancien Directeur Administratif et Financier (DAAF), Inza Bayo, à 5 ans d’emprisonnement chacun et au paiement d’une amende de 50 millions de francs guinéens. Les faits reprochés étaient des « détournements de deniers publics et complicité », pour un montant s’élevant à 39 milliards de francs guinéens.
L’affaire Paul Moussa Diawara suscite un grand intérêt en Guinée, car elle concerne un haut fonctionnaire de l’Etat accusé de détournement de fonds publics. La CRIEF a été mise en place pour lutter contre la corruption et les infractions économiques et financières en Guinée. L’issue du procès de Paul Moussa Diawara sera donc très attendue par la population guinéenne.
Par Fadima Mara