Il est évident que les opposants au Comité national de Rassemblement et de Développement (CNRD) se trouvent dans une situation d’enlisement sans précédent. Certains observateurs appellent donc la junte à faire preuve de bon sens et à mettre en œuvre des efforts pour ramener les grandes machines politiques telles que le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG Arc-en-Ciel), l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) et l’Union des forces républicaines (UFR).
D’autres observateurs, cependant, partisans de certains partis politiques, appellent la junte à suivre l’approche de Joseph Kabila en République démocratique du Congo, en abandonnant toute poursuite contre les leaders politiques et en organisant des élections présidentielles, comme c’est le cas dans ce pays vaste de l’Afrique, qui a organisé l’élection présidentielle en décembre 2018 facilitant la victoire d’un candidat mal placé dans les sondages, Félix Tshisekedi, qui n’aurait pas pu gagner si les résultats avaient été honnêtes. Les élections en Afrique sont souvent entachées d’irrégularités, et c’est ainsi que Félix Tshisekedi est devenu président avec un peu plus de 38% des suffrages, devant Martin Fayulu qui a recueilli près de 35%. Emmanuel Ramazani Shadary, candidat du parti du président sortant, a terminé troisième avec 23%.
Si le colonel Mamadi Doumbouya accepte les conditions actuelles des partis politiques dissidents à la junte, il pourrait chercher des candidats ayant un soutien populaire d’au moins 30 à 35% afin d’éviter une vague de contestation sans fin qui pourrait mettre le pays en danger.
Par DIAN BAH
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