Les religieux du pays, conduits par le secrétaire général des affaires religieuses, ont entrepris des démarches auprès des protagonistes pour obtenir un climat de paix propice à une transition apaisée. Cependant, bien que cette suspension n’ait pas abouti au départ à la satisfaction des demandes des FVG de voir le dialogue présidé par la CEDEAO et de faire libérer les prisonniers politiques et les acteurs sociaux détenus à la maison d’arrêt de Conakry.
À présent, tous les efforts de médiation des prélats tendent désormais à se refroidir en raison d’une sortie médiatique du ministre porte-parole du gouvernement de transition, Ousmane Gaoual Diallo, qui est loin de ménager les opposants au Comité National de Rassemblement pour le Développement (CNRD).
Dans les colonnes de nos confrères de Guineenews.org ce jeudi 9 mars, le ministre Ousmane Gaoual Diallo a déclaré : « Il faut s’accorder sur ceux qu’ils appellent les prisonniers politiques. Ce qui est clair, c’est que lorsque l’on a la volonté de discuter, on met de côté les préalables. Et c’est ce qui est important.
À partir du moment où l’on maintient des préalables, on pose des conditions et on fait des exigences, ce qui signifie que la volonté d’aller au dialogue n’est pas encore totale. Cependant, il est urgent d’agir, car la Guinée est confrontée à une situation qui exige une certaine rigueur dans le respect des engagements pris envers la CEDEAO et la communauté internationale en ce qui concerne le déroulement du calendrier de la transition. Nous devons nous concentrer sur le contenu de la transition et sur ce qu’il convient de faire. Beaucoup de choses ont déjà été dites, mais si de nouvelles choses doivent être ajoutées, pourquoi pas ? Le cadre permanent de dialogue permet également d’écouter toutes les voix qui souhaitent s’exprimer… »
Que cela soit enfin entendu !
Par Ives Conté
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