Il y a comme une formule simple qui indique que la foule empêche le peuple d’être, tout comme des opinions passionnées peuvent empêcher l’évidence d’être. Le cas du leader du Mouvement Populaire Démocratique de Guinée (MPDG), M. Siaka Barry, attire l’attention des observateurs dans un contexte d’eau trouble marqué par une dualité d’incompréhension entre la junte au pouvoir et certains cadres dirigeants de certaines formations politiques, dont des leaders ont choisi, à tort ou à raison, l’exil.
Toutefois, tout cela n’est qu’un écran de fumée derrière lequel on oblige des regards étrangers à ne plus croire en l’émergence d’une nouvelle génération. L’évolution du parti de l’ancien ministre de la Culture fait renaître le scénario possible d’une belle surprise aux élections futures, dans l’idée que les autorités de transition ne sont pas candidates à l’élection.
Alors que certains prédisent l’enlisement, Siaka Barry choisit de se rendre sur le terrain pour fidéliser en douceur des citoyens sur toute l’étendue du territoire, en vue de les convaincre de voter pour lui.
Après s’être rendu dans plusieurs localités du pays, le leader du MPDG séjourne actuellement dans plusieurs localités de la Moyenne Guinée pour établir des contacts avec les nouvelles sections créées dans la zone de Koubia, Labé, Pita et Dalaba, ainsi que pour rencontrer des représentants religieux à Madina-Nianou, Bassara et Matakaou.
Aux yeux des observateurs avertis, le cas de Siaka Barry ressemble à celui du président Macky Sall, alors candidat à l’élection présidentielle de 2012 au Sénégal avec pour slogan « la voie du véritable développement ».
Toutefois, la seule différence avec Siaka Barry réside dans l’obsession de certains leaders comme feu Ahmed Sékou Touré et Thomas Sankara, qui comptent des adeptes au sein de la jeunesse africaine et plus particulièrement guinéenne, malgré les tendances ethniques qui peuvent exister au moment du vote.
Par Ives Conté
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