Ce mercredi 22 mars, Oyé Guilavogui, ancien ministre de l’Environnement et des postes et télécommunications du régime précédent, a comparu devant la chambre du jugement de la Cour de répression des infractions économiques et financières (Crief). Selon le parquet spécial, il fait face à plusieurs accusations, notamment dans le dossier de la Sotelgui, pour lequel 50 millions de dollars ont été débloqués pour la relance.
Lors de l’ouverture de l’audience, l’avocat de l’accusé a fait remarquer que son dossier était déjà devant la Cour suprême et a demandé à la Crief de se dessaisir. Selon lui, il s’agit d’une tentative de salir l’honneur de son client en raison de sa proximité avec l’ancien président de la République.
Le procureur spécial a qualifié cette demande de « fantastique » et a souligné que les accusations étaient graves. Il a également pointé du doigt le fait que malgré le déblocage des fonds pour la relance de la Sotelgui, l’entreprise n’a toujours pas été relancée, ce qui a eu pour conséquence l’écoute des conversations de nos autorités par des sociétés de téléphonie étrangères. Il a estimé que la demande de la défense était dilatoire et sans fondement.
L’agent judiciaire de l’Etat a également partagé cet avis en qualifiant la demande de fuite en avant et de banditisme judiciaire.
Le juge a renvoyé l’affaire au 29 mars prochain pour statuer sur les exceptions soulevées.
Par Fadima Mara