Le Garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Droits de l’Homme de Guinée, Alphonse Charles Wright, a réagi depuis l’étranger, plus précisément depuis l’Allemagne, suite au renvoi du procès des événements du 28 septembre 2009 par le président du tribunal criminel au 2 mai prochain. Selon les informations recueillies, ce renvoi serait dû à des factures impayées entre la société restauratrice et le pool financier.
Alphonse Charles Wright s’est exprimé lors de son passage dans l’émission « On Refait le Monde » de Djoma Tv le 24 avril dernier. Il a déclaré qu’il y voit un véritable acte de sabotage derrière ce renvoi. Selon lui, le nombre de plats servis doit être payé et non le nombre de magistrats enregistrés préalablement. En effet, à ce jour, 13 magistrats qui participent au procès ont arrêté de manger, et selon les dernières nouvelles, seulement 5 magistrats continuent de manger auprès de la société restauratrice.
Le ministre de la Justice a également rappelé que si un tribunal décide de renvoyer une affaire à une date ultérieure, il le fait de manière souveraine et n’a pas à donner de justification publique.
Cependant, en tant que ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Alphonse Charles Wright s’est intéressé à cette affaire, d’autant plus qu’il se trouve à l’étranger mais que ses pensées sont tournées vers la Guinée. Il a ainsi immédiatement appelé lorsque la presse a rapporté que le renvoi était dû à un non-paiement de prime ou autre raison. Il a qualifié cela de véritable acte de sabotage et a promis que des décisions appropriées seraient prises dès la fin de la semaine, lorsqu’il rentrerait dans son pays. Il s’est dit choqué et remonté par rapport aux efforts fournis et a affirmé que les tentatives de saper ces efforts ne réussiront pas, car il est déterminé à lutter contre de tels actes.
Alphonse Charles Wright a également précisé que seuls les greffiers, les magistrats et les détenus impliqués dans le procès du 28 septembre doivent être pris en charge par la prestation de la société restauratrice. Quant aux unités de gestion, elles bénéficient toutes de primes et le nombre de plats servis doit être payé toutes les 2 semaines. Cependant, le ministre de la Justice s’est indigné du fait que le coordinateur de l’unité de gestion valide la facture de la société restauratrice avant qu’elle ne soit transmise au pool financier.
Selon lui, si des erreurs sont présentes dans la facture, le coordinateur devrait consulter les techniciens comptables du pool financier pour obtenir le montant à payer conformément au contrat. Il a ainsi pointé du doigt à la fois le coordinateur de l’unité de gestion et la société restauratrice, dénonçant le problème de surfacturation.
Par Fadima Mara