Le ministre guinéen de la Justice, Alphonse Charles Wright, est au centre de vives controverses suite à ses déclarations contradictoires concernant la libération des activistes du FNDC et son abandon des poursuites contre un journaliste chroniqueur de la radio Espace fm. Récemment, il vient de faire une déclaration controversée concernant les élites de l’ancien régime détenues à la CRIEF.
Tout d’abord, le ministre Wright a affirmé qu’il avait libéré les activistes du FNDC au nom de la paix. Cependant, cela soulève des interrogations quant à la cohérence de ses actions. En effet, il est également celui qui a abandonné les poursuites contre un journaliste chroniqueur de l’émission « Les Grandes Gueules » Mohamed Mara après l’intervention d’un prélat de Kankan. Cette situation soulève des questions sur l’indépendance du ministre de la Justice et sur sa capacité à prendre des décisions justes et équitables sans intervention extérieure.
De plus, le ministre Wright a récemment tenu des propos controversés à l’encontre des élites de l’ancien régime emprisonnées à la CRIEF. Il a déclaré : « Chacun a parlé et les gens ont dit que s’il a fait ça (libérer Foniké Mengué et Cie), on va libérer tous les gens de la CRIEF. Je ne négocierai pas pour celui qui a volé l’argent de l’État, même si les imams descendent. Je suis formel là-dessus… ». Cette déclaration soulève des inquiétudes quant à l’approche sélective du ministre en matière de justice et à son refus de négocier pour les personnes accusées de corruption, même si elles font l’objet d’un soutien de la part de certaines personnalités religieuses.
Ces déclarations et actions contradictoires soulèvent des doutes sur son impartialité et sa capacité à garantir un système judiciaire équitable en Guinée. Il est essentiel que les décisions prises par le ministre de la Justice soient basées sur la primauté du droit et non sur des considérations politiques ou des influences extérieures.
La confiance du public dans le système judiciaire repose sur l’indépendance et l’intégrité de ceux qui sont en charge de l’appliquer. Il est donc crucial que des mesures soient prises pour garantir que la justice en Guinée soit impartiale et équitable pour tous les citoyens, sans distinction de statut ou d’affiliation politique.
Par Sékou Oumar Sylla
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