Les débats se sont poursuivis ce 5 juin devant la chambre de jugement de la CRIEF, impliquant d’anciens hauts responsables du régime d’Alpha Condé. Parmi les accusés, Amadou Damaro Camara, Zenab Camara, Michel Kamano et Jin Sun Cheng font face à de graves accusations, dont le détournement de 15 milliards GNF destinés à la construction du siège de l’assemblée nationale.
Lors de cette audience, le premier à être interrogé a été Michel Kamano, ancien questeur de l’assemblée nationale. Les débats ont ensuite été marqués par l’intervention de Zenab Camara, ancienne cheffe de cabinet du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, qui a catégoriquement nié l’accusation de détournement des 15 milliards de francs guinéens. Elle a affirmé ne pas avoir été opérationnellement associée à la question financière et n’avoir jamais été impliquée dans le processus de financement de la construction du nouveau siège de l’assemblée.
Zenab Camara a déclaré devant la cour : « Non, je ne reconnais pas les faits. Je n’ai pas été associée opérationnellement en matière de finance. Je n’ai jamais été impliquée. Je ne faisais pas partie de l’équipe. De près ou de loin, je n’ai pas été associée à la construction du nouveau siège de l’assemblée. Je ne connaissais pas les tenants et aboutissants de ces 15 milliards. C’est à la direction de l’investigation que j’ai vu celui qui s’occupe du marché. La gestion financière ne relevait pas de moi. Je n’étais pas impliquée dans le processus de financement et je n’ai rien reçu… »
Le procès en cours devant la chambre de jugement de la CRIEF continue de susciter l’attention alors que les anciens hauts responsables du régime d’Alpha Condé doivent répondre à une série d’accusations graves, notamment le détournement de fonds, l’enrichissement illicite et la corruption. La déclaration de Zenab Camara, qui a nié toute implication dans le détournement des 15 milliards de francs guinéens destinés à la construction du siège de l’assemblée nationale, soulève de nouvelles questions quant à la responsabilité des accusés. La suite du procès promet d’être riche en rebondissements, et la justice devra faire toute la lumière sur ces accusations afin de rendre un verdict équitable et impartial.
Par Ives Soumah