L’ancien ministre de la défense guinéen, Mohamed Diané, a comparu de nouveau devant la chambre de jugement de la CRIEF. Les accusations portées contre lui, notamment de détournement de deniers publics, enrichissement illicite et blanchiment des capitaux, ont suscité un vif intérêt du côté de la partie civile.
Lors de l’audience de ce 3 juillet 2023, l’avocat de Mohamed Diané, maître Ciré Clédor Ly, a une fois de plus soulevé des exceptions d’inconstitutionnalité et a plaidé en faveur d’un renvoi devant la Cour suprême. Il a adressé une demande directe au juge Francis Kova Zoumanigui en déclarant : « Monsieur le juge, renvoyez-nous devant la Cour suprême ».
Cette requête a immédiatement suscité l’ire de maître Pépé Antoine Lamah, avocat représentant l’accusation, qui a exprimé son impatience en déclarant : « Ce procès a trop duré. Nous sommes pressés d’avancer rapidement dans cette affaire ».
Après une pause de 15 minutes, le juge Francis Kova Zoumanigui a rendu sa décision attendue. Dans son verdict, il a fait référence aux conclusions datées du 12 juin 2023 présentées par Mohamed Diané, dans lesquelles ce dernier demandait un sursis à statuer et la transmission du dossier à la Cour suprême. Le juge a décidé d’accéder à cette demande et a ordonné un sursis à statuer jusqu’à ce que la Cour suprême se prononce sur les exceptions soulevées.
Il a également ordonné la transmission de la procédure à la Cour suprême. Cette décision a été rendue le 3 juillet 2023, marquant un tournant dans cette affaire très médiatisée.