Le Parti des Démocrates pour l’Espoir (PADES) de Dr Ousmane Kaba, agréé par la Cour suprême le 10 mai 2018, vient de publier un communiqué dans lequel il invite l’opinion nationale et internationale à analyser certains faits. Ces faits concernent principalement des problèmes de développement économique et d’infrastructures en Guinée sous le régime déchu, ainsi que des accusations politiques contre le parti lui-même. Le PADES soulève des questions pertinentes et demande des réponses sur des sujets cruciaux pour le pays.
Le premier point abordé dans le communiqué concerne le non-respect d’un contrat de bitumage de la route Kissidougou-Kankan, attribué à l’Entreprise EBOMAF du Burkina Faso en 2015-2016. Dira-t-il, malgré un paiement de 185 millions d’Euros, soit près de 18 500 milliards de francs guinéens, par la Banque Centrale, aucun kilomètre de route n’a été réalisé à ce jour. Le PADES se demande s’il s’agit d’un vol ou non, soulignant ainsi l’absence de transparence et de résultats tangibles.
Le deuxième point concerne la gestion des infrastructures routières pendant les 11 ans de présidence du Pr Alpha Condé. Le PADES note que moins de 100 km de routes ont été bitumés sur l’ensemble du territoire national pendant cette période, notamment les routes Conakry-Kindia et Kankan-Mandiana. En comparaison, les militaires, en moins de deux ans, ont réussi à bitumer près de 300 km de route de Conakry jusqu’à Mamou. Le PADES souligne également les réalisations de l’ex-président ivoirien, Alassane Ouattara, qui a bitumé 4000 km de routes en trois mois seulement après son arrivée au pouvoir.
Le troisième point aborde les accusations portées contre le Dr Ousmane Kaba, leader du PADES. Le parti affirme que Dr Ousmane Kaba n’a jamais attaqué les militants du RPG (Rassemblement du Peuple de Guinée) ni le parti lui-même. Il souligne que ce sont les élites du gouvernement qui ont systématiquement pillé le pays et retardé son développement économique. Le PADES rappelle également le classement peu enviable de la Guinée dans l’Indice de Développement Humain (IDH) de l’année 2021, publié en 2022, qui la place à la 182ème position sur 191 pays. Ce classement met la Guinée derrière des pays tels que la Gambie, la Guinée-Bissau, le Liberia et la Sierra-Leone, même si ces derniers étaient en guerre. Le PADES soulève la question de la responsabilité de cette situation.
Le communiqué rappelle que le leader du PADES a toujours dénoncé le pillage économique, même pendant le mandat du Pr Alpha Condé. Le parti affirme que les accusations de la présence d’étudiants fictifs dans les universités ont été vérifiées à la fois par le Pr Alpha Condé lui-même lorsqu’il était au pouvoir, ainsi que par la Cours de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) récemment. Les deux enquêtes ont conclu que les accusations étaient infondées. Le PADES souligne que le problème des étudiants fictifs est en réalité lié au gonflement des listes des boursiers de l’État et ne concerne pas spécifiquement l’université Kofi. Le parti suggère que ces accusations sont politiquement motivées et sans fondement réel.
Par Ahmed Sylla