La sous-secrétaire d’État américaine par intérim, Victoria Nuland, s’est rendue à Niamey le 7 août dans le cadre d’une tentative de médiation suite au coup d’État militaire du 26 juillet. Lors de ce séjour, Mme Nuland s’est entretenue avec le général Moussa Salaou Barmou, nouveau chef d’état-major, et des représentants de la société civile. Elle n’a cependant pas pu rencontrer le chef de la junte, le général Abdourahamane Tchiani, ni l’ancien président Mohamed Bazoum, toujours retenu par les militaires.
Selon la diplomate, les discussions ont été « extrêmement franches et parfois difficiles ». Elle était venue exprimer l’ »inquiétude » des États-Unis et demander « la libération immédiate du président Bazoum ». Mme Nuland a proposé de nombreuses options pour mettre fin au coup d’État, dont une médiation américaine, mais ces offres n’ont pas été prises en compte par la junte.
Le général Barmou, formé en partie aux États-Unis, est bien conscient des liens de coopération entre les deux pays. Mme Nuland a souligné que les putschistes « comprennent les risques » d’une intervention de la société Wagner.
En réaction, les États-Unis ont suspendu leur aide au Niger. Ils continueront de suivre la situation de près, en coordination avec la CEDEAO. La médiation américaine commence donc dans un climat difficile au Niger.
Avec actuniger.com