Deux semaines après le coup d’État militaire au Niger, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est passée à l’action en activant sa force en attente pour un retour à l’ordre constitutionnel dans les plus brefs délais.
« Les chefs d’état-major auront d’autres conférences pour finaliser les choses, mais ils ont l’accord de la conférence des chefs d’État pour que l’opération démarre dans les plus brefs délais », a déclaré ce jeudi Alassane Ouattara à Abidjan, à son retour du sommet extraordinaire de la CEDEAO à Abuja où cette décision a été prise.
La Côte d’Ivoire fournira selon son président « un bataillon » de 850 à 1 100 hommes qui opèreront aux côtés des contingents nigérian et béninois notamment. « D’autres pays » les rejoindront progressivement, a précisé Alassane Ouattara.
« Les putschistes peuvent décider de partir dès demain matin et il n’y aura pas d’intervention militaire, tout dépend d’eux », a-t-il martelé, réaffirmant la détermination des dirigeants ouest-africains « à réinstaller le président Bazoum dans ses fonctions » constitutionnelles.
La junte militaire qui a renversé le président élu Mohamed Bazoum le 27 juillet dernier est ainsi prévenue. La CEDEAO, qui a suspendu le Niger de ses instances, se dit prête à utiliser la force pour un retour à l’ordre constitutionnel dans ce pays sahélien déjà fragilisé par les attaques jihadistes.
Avec RFI