Conakry – La Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) vient d’ordonner la remise en liberté provisoire d’Amadou Damaro Camara, détenu depuis plus d’un an pour détournement présumé de fonds publics. Cette décision, réclamée de longue date par l’ex-président de l’Assemblée nationale, est assortie de mesures restrictives.
La Cour a en effet décidé de soumettre M. Camara à diverses obligations, visant à garantir le bon déroulement de la procédure en cours. Ainsi, l’homme politique n’aura pas le droit de quitter Conakry, devra remettre ses documents de voyage au greffe de la Cour, éviter tout contact avec la partie civile et les témoins, et s’abstenir de toute communication publique sur cette affaire. Il devra également se présenter régulièrement aux audiences prévues dans le cadre de cette procédure.
Rappelons qu’Amadou Damaro Camara est poursuivi pour des faits présumés de détournement de fonds publics portant sur 15 milliards de francs guinéens. Sa mise en liberté provisoire constitue une victoire d’étape pour l’ancien président de l’Assemblée nationale, qui clame son innocence depuis le début de cette affaire. La suite de la procédure permettra de déterminer s’il est coupable ou non des faits reprochés.
Ibou Barry avec Mediaguinee