La chute du mur de Berlin a eu pour conséquence l’éclatement du Pacte de Varsovie, entraînant du coup la venue au pouvoir à la tête de ces jeunes Etat des présidents de moins de 50 ans.
Ce syndrome de rajeunissement des présidents de la république est en passe de devenir la règle sans que le monde ne s’interroge.
Nullement la prétention d’un déni de la jeunesse. Mais suscité le débat sur la pertinence de l’abaissement de l’âge des détenteurs du pouvoir suprême d’Etat.
Les tenants de cette stratégie de la mainmise sur le pouvoir politique sont des richissimes hommes d’affaires qui tirent la ficelle de l’ordre mondial au profit de leurs business.
Les 70 ans révolu, ces véritables maîtres du monde (les présidents du goldman Sachs et des G20, Bolloré, Bill Gate, Georges Soros et.) préfèrent avoir des interlocuteurs politiques très jeunes faciles à manipuler.
C’est ainsi que la guerre, devenue un investissement lucratif, ils ont mis à la tête de l’Ukraine par l’intermédiaire de pouvoirs d’état un très jeune président pour l’engager dans une guerre qu’ils savent perdu d’avance contre la Russie dans le but de promouvoir leurs business au moment de la reconstruction de ce pays.
Les guerres contre l’Irak et la Libye ont été déclenchées quand les USA, la France et l’Angleterre été dirigés par des présidents de moins de 60 ans d’âge. Lors de la première guerre du golfe, Jacques Chirac, président de France, du haut de ses 70 ans à refuser d’engager son pays dans cette guerre injuste au côté des États Unis.
Le sang chaud et l’impatience qui caractérisent la jeunesse sont à l’antipode du pouvoir d’Etat qui a besoin de plus de discernement et de retenue.
L’expérience se mesure plus par le nombre d’échecs que par le temps de travail. La jeunesse n’ayant pas assez échoué, croit dur comme de l’acier que vouloir c’est pouvoir.
Ors dans la gestion d’un État, la volonté seule ne suffit pas. Il faut avoir les capacités intellectuelles, morales et sociales pour matérialiser cette volonté.
Comblé le fossé entre l’expression de la volonté et sa concrétisation est l’enjeu du pouvoir politique. La jeunesse se livre à des discours nationalistes et volontaristes pour en sensé les foules avant d’être rattrapé par la réalité des faits.
Pour avoir cogné sa tête plusieurs fois, l’homme mâture sait que la ligne droite n’est pas toujours le meilleur chemin à emprunter. Il faut parfois faire de longs contours pour arriver à l’objectif.
Alors que la jeunesse, forte de sa puissance physique attaque les problèmes de la société de front pour s’en rendre compte après échec que tout ce qui brille n’est pas de l’or.
Un fauteuil présidentiel n’est pas une chaise de salle de spectacle où il faut venir s’asseoir passivement pour suivre une pièce de théâtre. Dans un pays, notamment en Afrique, le président est l’alpha et l’oméga du processus de développement.
Comme disait le président Ahmed Sékou Touré, le président de la république est devant pour orienter la masse, au milieu pour motiver la population et derrière pour encadrer le peuple. Pour jouer un tel rôle, il faut une certaine maturité qui est souvent proportionnelle à l’âge civique.
Prendre en exemple l’âge d’arriver des premiers présidents de l’Afrique au pouvoir, ne prospère plus. En ce temps, non seulement ils faisaient partie de l’élite intellectuelle, ils avaient commencé très tôt le mouvement syndical et le combat politique, mais surtout le contexte s’y prêtait, le monde n’était pas aussi ouvert comme aujourd’hui
Dans un monde planétaire, les problèmes sont multidimensionnels et transcendantales. Il faut de l’expériences, de connaissances, intuitions, d’observations, de discernement, de retenue et surtout de temprences qui ne sont les forts de la jeunesse pour les appréhender.
Ces qualités sont plus proportionnelles à l’âge civique qu’ à l’expérience professionnelle. Nicolas Sarkozy confirme cette affirmation dans son livre « Les passions ». À plus de trois reprises il rappelle : »A ce niveau de responsabilité (la Présidence), l’expérience est irremplaçable ».
En parlant ainsi, il n’est certainement pas question d’expérience professionnelle, puisqu’il en avait été plusieurs fois ministre, mais sûrement d’expérience de la vie qui liée à l’âge civique.
Lors de la première rencontre entre le jeune président d’alors, Denis Sassou Nguesso et le vieux Félix Houphouët Boigny, en quatre d’horloge, le jeune n’est intervenu que pour 25 minutes.
Les homme politique et d’affaires n’ont pas d’amis, mais des intérêts. Qu’est-ce qu’un quadragénaire a à dire devant un sexagénaire lors d’une négociation d’affaires ou de la résolution du problème de dimension internationale?
Les pouvoirs de l’informations et de relations qui acquièrent fil du temps, donc avec l’âge civique sont très important et déterminant dans la vie d’un président de la république.
La France a commencé sa dégringolade après les mandats présidentiels du sexagénaire Jacques Chirac pour atteindre le fond avec le quadragénaire, Emmanuel Macron. Aujourd’hui, la grande France est l’ombre d’elle-même sur le plan africain et international. Et le jeune âge des trois présidents successifs n’est pas étranger à cet état de fait.
Sur le plan cognitif, la théorie qui liait la dégénérescence des cellules nerveuses à l’âge est erronée. Les neurones du cerveau ne meurent pas.
Ce sont les connexions entre eux qui disparaissent si l’on effectue pas un travail intellectuel. La raison d’être du cerveau, c’est de réfléchir vite et bien. Donc, plus le système nerveux travaille, plus il est jeune et moins il travaille, plus il est vieux.
L’inexistence de rapport entre la force physique qui l’apanage de la jeunesse et l’effort intellectuel, fait que le pouvoir d’Etat mérite d’être exercé par celui qui a le plus vécu et faire travailler longtemps ses méninges.
Le Gl Charles De Gaulle disait: « L’école du commandement est la culture générale ». Et Dieu seul sait que l’ancienne génération en possède ne serait-ce qu’à mtravers le vécu.
Une étude de l’Université de Montréal atteste que c’est après 60 ans, qu’une personne peut utiliser les deux hémisphères du cerveau en même temps.
Cela permet de résoudre des problèmes beaucoup plus complexes comme ceux auxquels un président de la république est confronté au quotidien.
La même étude révèle que le pic de l’activité intellectuelle humaine se situe vers 70 ans, lorsque le cerveau commence à fonctionner à plein régime.
Car, avec le temps (l’âge), la quantité de myéline, une substance qui facilite le passage rapide des signaux entre les neurones dans le cerveau augmente. Grâce à cela, les capacités intellectuelles augmentent de 300 % par rapport à la moyenne.
Il ressort de la même étude que la capacité intellectuelle d’une personne qui mène une vie saine, qui pratique des activités physiques et une activité mentale soutenue ne baisse pas avec l’âge. Elle augmente simplement pour atteindre le pic à l’âge de 80-90 ans.
Si le jeune âge des présidents pose problème dans les pays développés où l’Etat fonctionne presque comme sur des roulettes, ce n’est pas en Afrique qu’il apportera la solution aux nos problèmes qui sont autant complexes que compliqués.
L’Afrique a besoin de gérer de façon efficace et efficiente sa jeunesse. La précipiter à emprunter le chemin contraire du droit d’aînesse, héritage de nos ancêtres est contre productive,voire destructrice d’une nation.
Il n’est rare de voir aujourd’hui en Afrique des jeunes dont le travail à été d’être président, ministre ou Directeur d’entreprises d’Etat. En faisant des fonctions de commandement une profession, les bras valides (la jeunesse) deviennent les ordonnateurs, les personnes de troisième âge des exécutants, donc les forces de production, ainsi adieu le développement.
Le problème majeur de l’Afrique est qu’elle ne veut pas évoluer par rapport à elle-même, mais par rapport à l’occident. Or, les peuples qui n’ont pas le même parcours historique et la même culture ne peuvent pas évaluer au même rythme.
A bon entendeur, salut.
Sékou Djadaya CAMARA
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