Le sommet extraordinaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CÉDEAO) qui s’est tenu ce dimanche à Abuja, au Nigeria, s’est conclu par l’adoption de sanctions très dures à l’encontre de la junte militaire ayant renversé le président Mohamed Bazoum du Niger le 26 juillet dernier.
Selon Serge Daniel, journaliste présent à Abuja, la CÉDEAO a donné un ultimatum d’une semaine aux putschistes pour libérer le président Bazoum et le réinstaller dans ses fonctions, faute de quoi « toutes les options sont ouvertes y compris une intervention militaire ».
Les chefs d’État de la CÉDEAO ont également décidé de prendre des sanctions à effet immédiat, incluant la fermeture des frontières terrestres et aériennes avec le Niger, le gel des avoirs de l’État nigérien, et la suspension du Niger de tous les organes de décision de la CÉDEAO.
Une réunion d’urgence des chefs d’état-major des pays membres de la CÉDEAO aura lieu prochainement pour planifier une éventuelle opération militaire visant à renverser les putschistes et restaurer l’ordre constitutionnel si ces derniers ne se plient pas à l’ultimatum.
La CÉDEAO suit une politique de « tolérance zéro » face aux coups d’État militaires en Afrique de l’Ouest depuis plusieurs années. Elle avait notamment contribué à sanctionner durement la junte militaire malienne en 2020 après le putsch contre Ibrahim Boubacar Keïta.
Par www.guineeperspectives.com