Les acteurs de la société civile issus du Front national pour de la défense de la Constitution (FNDC) ont vite vu venir le maintien du président Alpha Condé au pouvoir, élu depuis 2010, il aura donc fait dans un premier temps deux mandats (2010-2020) que l’ancienne Constitution l’offrait. Mais un statu quo qui change avec l’avènement d’une nouvelle Constitution issue du double vote du 22 mars 2020, à laquelle les pontes de l’opposition (Cellou et Sidya) n’ont pas participé. Mais toutes ces situations se passent aux regards de la communauté internationale dont certaines de ces positions restent encore non élucidées. Le pays est donc sous le nuage d’un monde politique monstre et sans pitié. Les militants du président Alpha Condé caracolent leur champion en tête faisant de lui le dirigeant de la Guinée qui a mis les bases du développement – y compris un plan de décollage économique du pays sans précèdent.
Le FNDC qui veut l’alternance à la tête du pays semble s’essouffler dans sa lutte. Déjà avec des lots de manifestations qui n’ont abouti en rien comme concessions de la part du pouvoir – il s’agit d’une situation dès le départ qui devrait permettre au FNDC d’obtenir le départ d’Alpha Condé ou avoir des meilleures concessions d’alternance. Mais loin de sonner le glas d’un système qui a essaimé ses racines un peu partout au nom de l’idée d’un développement national.
Le 20 juillet prochain, le FNDC projette de nouvelles marches, dit-on, « obtenir le départ d’Alpha Condé », un refrain que les Guinéens ont maintes fois entendu. L’enjeu est que si la journée du 20 juillet 2020 passe sans gain de cause de la part du FNDC, Alpha Condé aura son premier mandat de la quatrième République en poche. Il s’agira d’une nouvelle donne politique qui risque de mettre fin à la vieille classe politique.