Depuis plusieurs mois, l’opposition issue du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) s’arc-boute sur deux luttes contre le régime Alpha Condé dont elle ne cesse d’afficher sombrement aux yeux de l’opinion internationale. Il s’agit d’empêcher l’actuel locataire de Sékhoutouréya à se présenter de nouveau au scrutin présidentiel d’octobre 2020 et ensuite, empêcher toute adoption du projet de la nouvelle Constitution. Mais au fil du temps, le ressort de leur lutte s’est courbé au milieu de la longue distance électorale.
On n’a pas besoin d’un concours de pronostics pour dire que l’actuel président de la Guinée veut notamment par ses manœuvres d’un troisième mandat. L’opposition, elle, s’est vite rangée dans une sorte d’affirmation de la prépotence de rapport de forces, estimant que la rue fera plier Alpha Condé de son envie de ne pas se représenter. Mais le degré zéro de la manœuvre politique s’est plutôt révélé au grand jour. Alpha Condé, selon Jeune Afrique, sera ‘’le candidat du RPG à l’élection présidentielle d’octobre 2020’’. Alors, pourquoi l’opposition avec la couverture du FNDC, a pris grand temps consacrant tôt sa lutte pour une question qui ne faisait pas d’actualité et laissant ainsi les vraies revendications ?
Aujourd’hui, le FNDC est rétréci dans sa lutte. Des démissions de circonstance en son sein, mais l’entité fait face aussi à des émulations entre ses leaders, qui s’agrandissent aux côtés des poids lourds de l’opposition. Un mélange de genres (civilo-politique) qui ne garantit pas assez aux yeux de l’opinion l’objectivité et la clarté d’une lutte au nom du peuple.
Les a priori popularisés par le FNDC, sont devenus aujourd’hui une réalité. Peut-être les acteurs du FNDC en savaient sûrement l’issue des choses. Parce que la lutte contre le projet de la nouvelle Constitution et contre le 3e mandat d’Alpha a été très tôt entamée. Et le FNDC a entraîné la classe politique dedans. Un mélange que nombreux observateurs en doutaient de la bonne issue finale de leur combat.
À l’allure où les choses vont, l’opposition issue du FNDC risque d’être abonnée aux absents dans la future élection présidentielle, prévue pour 18 octobre prochain.