Suite à la sortie du président Alpha Condé dans les médias français, un entretien au cours duquel le président guinéen a parlé la nécessité de doter la Guinée d’une nouvelle Constitution, et que c’est son parti (RPG) qui décide du candidat qu’il veut en 2020 sans parler de lui. Le leader de l’UPG, Jacques Gbonimy, dit pour sa part ne pas être étonné de cette sortie du président.
« Cette sortie du président n’est pas un étonnement pour moi. Parce qu’il reste tout droit dans sa logique. Depuis longtemps, le FNDC, qui est composé de société civile, des partis politiques de l’opposition, a dénoncé cet état de fait. On attendait toujours que le président annonce. Mais à partir du moment où le référendum a été annoncé et que le président Alpha Condé a fait une intervention sur les médias internationaux pour parler de sa population, n’étonne pas un Guinéen aujourd’hui. Mais ce que nous pouvons dire sur ça. C’est vrai que nous avons besoin d’avoir un texte révisé. Mais on n’a pas besoin d’un changement de Constitution. Parce que les conditions ne se prêtent pas. Les deux changements qu’on a connus sont venus à la suite de la suspension de ces différentes constitutions suite à des coups d’État. Et aujourd’hui, on n’est pas dans un tel contexte », a déclaré Jacques Gbonimy.
Selon le leader de l’Union pour le progrès de la Guinée : « aujourd’hui amener les Guinéens à aller aux élections législatives, cumulativement au référendum, est une façon d’amener ceux qui veulent être députés à aller vers un référendum qu’ils n’avaient pas souhaité. C’est pourquoi déjà ceux qui s’étaient présentés comme candidats, il y a deux qui ont renoncé. Et nous pensons d’ici là d’autres vont prendre la décision de quitter ce navire. Parce que c’est tout simplement valider un troisième mandat pour le Pr. Alpha Condé », poursuit Jacques Gbonimy.
Jacques Gbonimy est d’accord pour la révision de la Constitution. Mais dit ne pas être favorable à un changement de Constitution.
« Le texte même de la Constitution reconnaît la révision constitutionnelle mais pas un changement de Constitution qui peut venir suite à un événement qui bouleverse tout le pays. Nous sommes aussi d’accord que le RPG puisse présenter un cadre valeureux, il y en a plein au sein du RPG pour aller à l’élection présidentielle de 2020 mais pas M. Alpha Condé », ajoute Jacques Gbonimy.
Propos recueillis par Mamadou Dian Bah