Au-delà de l’implication des religieux à la dernière minute en vue de repousser les élections législatives pour qu’elles soient transparentes. Cette demande n’a pas fléchi la position du président Alpha Condé de doter la Guinée d’une nouvelle Constitution. La suite ? En dépit des menaces du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), le président Alpha Condé a pris le décret mardi invoquant le corps électoral pour le référendum Constitutionnel au 1er mars 2020. Celui-ci doit se faire cumulativement avec les élections législatives, le même jour.
Bah Oury qui est le président de l’UDD, devient de plus en plus actif dans le combat contre le projet de changement constitutionnel. Il n’a pas tardé à réagir dans la presse après l’annonce de la date du référendum constitutionnel.
Pour le leader de l’UDD, « ce double acte est extrêmement dangereux et périlleux pour la stabilité du pays et pour la cohésion nationale. On aurait voulu que ça soit autrement, mais malheureusement, le président est beaucoup plus guidé par des gens qui mettent les intérêts du pays, loin derrière leurs préoccupations », a déclaré Bah Oury chez nos confrères de mediagunee.
Bah Oury poursuit : « le changement de la constitution n’a pour objet que de permettre l’organisation d’un troisième mandat, c’est l’essentiel de la motivation de ce changement constitutionnel (…) », a-t-il dit en effet.
Et d’ajouter que « l’acte qui vient d’être posé est un acte anticonstitutionnel. C’est très dommage de procéder ainsi mais comme je l’ai dit, c’est extrêmement périlleux pour la stabilité de notre pays et de la sous-région parce que les dangers sont immenses et le facteur déclencheur vient d’être actionné par ce décret présidentiel (…) », a-t-il ajouté.
Dian Bah