La situation se tend au Niger, où les militaires putschistes ne semblent pas prêts à lâcher prise malgré les menaces d’intervention de la CEDEAO. Selon nos informations, le président déchu Mohamed Bazoum et sa famille sont toujours retenus au sous-sol du palais présidentiel par les nouveaux maîtres de Niamey.
Ces derniers ont annoncé leur intention de poursuivre Mohamed Bazoum pour «Haute Trahison». Ils l’accusent d’avoir transmis des secrets d’État grâce à son téléphone portable. Cependant, certains observateurs estiment qu’il s’agit d’un prétexte pour discréditer l’ex-président.
La position des grandes puissances dans ce dossier pourrait être déterminante pour la suite des événements. Les États-Unis, qui disposent d’importants moyens de surveillance aérienne au Niger, ne semblent plus vouloir suivre aveuglément la France. Cette dernière a d’ailleurs rompu ses aides financières vers le Niger.
L’issue de cette crise politique majeure reste incertaine. La junte au pouvoir paraît déterminée à s’imposer, malgré la pression diplomatique et les menaces de sanctions. Les prochains jours s’annoncent décisifs pour l’avenir du Niger, qui pourrait sombrer dans une nouvelle période d’instabilité. La communauté internationale suit avec attention l’évolution de la situation, craignant un enlisement de la situation.
Par Ibou Barry