Suite au coup d’État militaire survenu au Niger le 26 juillet dernier, mené par le général Abdourahamane Tchiani contre le président Mohamed Bazoum, la situation politique dans ce pays reste confuse.
Dans une adresse à la nation samedi, le général Tchiani a appelé à un dialogue national inclusif d’un mois et fixant la durée d’une transition à lui pour une durée de 3 ans, mais refuse de se plier aux injonctions répétées de la CEDEAO exigeant le rétablissement du président Bazoum. Le général évoque la menace d’une intervention militaire de la CEDEAO, avec l’aide d’une puissance étrangère non nommée. Il affirme bénéficier du soutien du Mali, du Burkina Faso et de la Guinée.
Jusqu’à présent, les dirigeants militaires guinéens se sont contentés de discours de soutien à leurs « frères d’armes » nigériens face aux sanctions de la CEDEAO, sans afficher clairement leur intention d’intervenir militairement.
La Guinée, dirigée par la junte militaire depuis le coup d’État de septembre 2021, fait également face à des sanctions de la CEDEAO. Le pays pourrait-il se joindre concrètement à l’effort de déstabilisation régionale mené par le Mali, le Burkina Faso et désormais le Niger ? Une intervention guinéenne au Niger marquerait une escalade dangereuse des tensions dans la région.
Pour l’heure, les autorités guinéennes maintiennent le flou. La communauté internationale suit de près l’évolution de la situation, craignant une contagion du phénomène des coups d’État militaires en Afrique de l’Ouest et au Sahel.
Par Ibou Barry