Comme nombre d’entre vous qui êtes concentrés sur la réussite de la transition, je ressens franchement de la colère à l’égard de tout ce rouleau compresseur qui tente de broyer Sidya et Dalein ces derniers jours. Mais je refuse de m’apitoyer sur leurs sorts d’anciens dignitaires du régime Conté et de leaders politiques engagés dans la course au fauteuil présidentiel. Tout simplement parce que depuis la disparition de leur mentor en 2018, ils ont souffert le martyre.
Chacun dans sa loge a eu à prendre de gré ou de force une troisième dose de vaccin anti-traquenard et anti-commanditaire. Comme vous, j’ai à cœur tout le sacrifice patriotique qu’ils consentent depuis des années pour remplir leur part de devoir de bâtisseurs d’un avenir meilleur pour tous, y compris leurs adversaires d’hier, d’aujourd’hui et de demain.
Je pense donc qu’il est de notre devoir de plaider avec force pour que cessent les mauvais traitements qui leur sont infligés par la junte de façon délibérée, humainement inacceptables, juridiquement caduc, face aux réels enjeux de la transition dont la réussite dépend du soutien de toutes les obédiences sociopolitiques. J’ai dit.
(Billet publié dans Le Populaire du 28 février 2022)