Si le sujet relatif à la nouvelle candidature d’Alpha Condé pour le premier mandat de la nouvelle Constitution du 22 mars 2020 préoccupe sans cesse la France, autant la candidature déclarée du président ivoirien Alassane Ouattara pour l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, préoccupe davantage le Quai d’Orsay.
Dans un passé récent, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a assumé la prise de position de la France contre le projet de la nouvelle Constitution voulu par les autorités de Conakry sous Alpha Condé. Dans des termes sans détours, Jean-Yves Le Drian a déclaré que « l’engagement du président Alpha Condé à demander une réforme de la Constitution ne nous paraît pas être obligatoirement partagée ni par sa population, ni par ses voisins », avait déclaré l’actuel ministre français des Affaires étrangères devant une commission du Parlement français au sujet de la Guinée.
Mais la candidature d’Alassane Ouattara pour l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 vient ainsi compliquer le discours de la France contre toute tentative du maintien du pouvoir en Afrique. Cette actualité attire déjà des observateurs avertis dont certains doutent si la France, enfin, ne va pas changer de discours sur la Guinée – où également Alpha Condé est en bonne voie de se succéder pour un nouveau mandat.